Communiqué de presse -

Etablissements pénitentiaires : VERT DE RAGE

Nous avions placé nos espoirs, peut être naïvement, dans les mails adressés, aux trois partis qualifiés de progressistes, le 18 septembre 2018, avec comme objectif obtenir une rencontre qui nous permettrait de leur expliquer notre vision, approche et appréciation du projet de loi pénitentiaire en ce compris le volet sur le service minimum dans nos prisons.

Si nous avons reçu des messages de ces trois partis, nous actons malheureusement que seuls le PS et le PTB nous ont reçus. L'amer constat est que la formation Ecologique nous a totalement ignorés et leur vision progressiste en la matière n'est que façade.

En effet, lors du passage en deuxième lecture en Commission de la Justice, le 12 février 2019, tous les partis de droite ont voté le texte sur le service minimum, rejoins-en cela par le parti Ecolo.

PS et SPa ont voté contre, le PTB n’ayant pas de droit de vote en Commission.

Ecolo qui se dit progressiste ayant rejoint sans état d'âme cette droite bien-pensante.

Pourtant nous avions des arguments à développer, nous aurions apprécié une rencontre avec Ecolo afin de leur exposer notre vision et nos alternatives sur ce projet de loi.

En effet, le texte ne règle absolument pas les conditions de détention en temps normal (sans grève), la surpopulation est toujours endémique entre 10.300 et 10.400 détenus, les infrastructures de nos prisons sont dans un état déplorable, et que dire des services médicaux, du service psychosocial, de nos greffes au sein des établissements pénitentiaires.

Que dire aussi des cadres du personnel en général et du cadre rationalisé de nos agents pénitentiaires, le credo bien connu : exiger toujours plus, augmenter la charge de travail mais réduire le nombre d’agents et tout sacrifier sur l’autel de l’austérité, selon la formule il n'y a pas d'alternative.

Nous ne voulons pas d’une loi qui ne respecte pas notre droit élémentaire de grève. Ce qui a été voté en Commission de la Justice n'est là que pour satisfaire ce gouvernement de droite, qui ne veut plus que les policiers effectuent des missions au sein des établissements pénitentiaires en cas de nécessité.

Une étape honteuse sera-t’elle franchie d’ici la fin de cette législature, par un vote en séance plénière du parlement de la loi pénitentiaire y compris le service minimum ?

Nous serons attentifs au résultat de ce vote, nous verrons et dénoncerons les formations politiques qui n’auront pas le courage de s'opposer à une loi qui ne satisfait pas grand monde.

Nous sommes conscients de cette problématique mais un texte existe déjà (Protocole N° 351) qui donnait à l’Autorité plus de 30 jours pour présenter une solution acceptable à un problème. L'actuel ministre a toujours refusé de l’évaluer préférant accrocher à sa boutonnière l’épine du service minimum.

Quant aux Ecolos, le rêve d'un pouvoir futur fait déjà perdre tout discernement.

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