Communiqué de presse -

Coronavirus - Légère augmentation de l’activité dans le secteur technologique

Par rapport à il y a deux semaines, on constate une reprise prudente du travail dans les entreprises technologiques. Le taux d’activité moyen passe de 49,7 pour cent à 52,8 pour cent (+ 3,1 pour cent). Selon Agoria, c’est parce qu’un certain nombre d’entreprises ont trouvé des solutions techniques pour respecter les mesures de distanciation sociale. En outre, un peu plus d’entreprises font désormais partie des secteurs dits essentiels, ce qui leur a permis de redémarrer leur activité avec plus de sécurité. Le phénomène classique de relâchement de l’attention pour le respect des règles prises dans le chef des personnes actives au sein des entreprises constitue cependant un défi. Afin de continuer à endiguer la propagation du virus, Agoria appelle à rester en permanence attentif au respect de ces règles.

Malgré la légère augmentation, le niveau d’activité reste très faible. Les principaux problèmes pour les activités des entreprises sont la baisse de la demande (67%), les règles de distanciation sociale (39%), la disponibilité des travailleurs (38%) et l’approvisionnement en matières premières et en pièces (39%).

C’est dans le secteur IT que le niveau d’activité est le plus élevé. Dans ce secteur, 77,3 pour cent (+ 2,3 pour cent) des activités normales se poursuivent. Le secteur des matériaux, dont les producteurs de métaux non ferreux, les fonderies et les fabricants de produits métalliques, suit avec 75,6 pour (+ 2,4 pour cent). Vient ensuite le secteur des télécommunications avec 73,3 pour cent (+ 13,3 pour cent). Dans ce secteur, on parvient à maintenir l’activité à niveau grâce au télétravail. Pas moins de 92 pour cent des personnes actives dans ce secteur travaillent de chez elles.

Le niveau d’activité dans l’industrie manufacturière et dans les secteurs de l’aéronautique et de l’aérospatiale, de la sécurité et de la défense double. Il y a 14 jours, ces secteurs étaient cependant presque complètement à l’arrêt. Alors qu’entre le 20 et le 27 mars, le niveau d’activité de l’industrie manufacturière n’était que de 15,2 pour cent de celui de la même période de l’année dernière, il était déjà remonté à 30,5 pour cent entre le 7 et le 10 avril. L’industrie manufacturière regroupe des entreprises qui fournissent des machines, composants et solutions pour l’appareil de production de l’industrie manufacturière et de transformation. Les secteurs de l’aéronautique et de l’aérospatiale, de la sécurité et de la défense bondissent de 7 à 20 pour cent.

Pour de nombreuses entreprises, introduire les règles de distanciation sociale n’est pas chose aisée. Des solutions n’ont pas encore été trouvées pour tous les défis qu’implique le respect de ces règles. Nous craignons également que pour un certain nombre d’activités, la distanciation sociale ne soit techniquement impossible. Nous devons envisager d’autres mesures, dans le cadre d’une approche globale de la prévention, présentant les mêmes garanties pour prévenir la propagation du virus.

Le taux d’activité est à la baisse dans un seul secteur, à savoir celui des entreprises actives dans les produits, techniques et services pour l’installation, l’entretien et l’exploitation de bâtiments, infrastructures et industries. Alors qu’entre le 20 et le 27 mars, ces entreprises réalisaient encore 60,6 pour cent de leurs activités par rapport à la même période de l’année dernière, ce niveau n’est plus maintenant que de 51,5 pour cent (- 9,1 pour cent). Comme facteurs importants à cet égard, on relève le fait que les tâches de maintenance non essentielles sont actuellement reportées par de nombreuses entreprises ainsi que le fait que le respect de la distanciation sociale n’est pas toujours techniquement possible pour de telles activités, ce qui rend donc ces dernières impossibles pour le moment.

Les problèmes d’approvisionnement demeurent importants. Pas moins de 61,5 pour cent des entreprises en souffrent, surtout pour ce qui est de l’approvisionnement de l’intérieur de l’UE (58 pour cent). C’est principalement l’arrêt d’entreprises dans les autres pays de l’UE qui perturbe la chaîne d’approvisionnement. La France et l’Italie sont les pays les plus souvent cités. Les problèmes liés aux douanes, au commerce et au transport sont plutôt limités, mais peuvent être importants pour certains produits spécifiques. Les entreprises constatent toutefois une augmentation des prix de transport, surtout pour le fret aérien (12 pour cent).

Près de 30 pour cent des entreprises ne peuvent pas encore estimer quelle sera la perte de chiffre d’affaires pour le reste de l’année. Cela s’explique par le fait qu’il va d’abord falloir vérifier s’il sera possible de poursuivre ou de redémarrer la production. Ce, bien entendu, dans le respect des règles de distanciation et en tenant compte des défis qui vont se poser en matière d’approvisionnement en biens et matières premières, là où il y a déjà de très nombreux problèmes. Vingt pour cent des entreprises estiment déjà leur perte de chiffre d’affaires à 25 pour cent.

Comme les entreprises doivent faire face à la baisse de leur niveau d’activité, le nombre de personnes au chômage temporaire continue d’augmenter. Pas moins de 45 % des travailleurs de l’industrie de la technologie sont au moins en chômage temporaire partiel. Les chiffres les plus élevés sont relevés dans les secteurs de l’aéronautique et de l’aérospatiale, de la sécurité et de la défense. Neuf personnes sur dix y sont au chômage temporaire. Ces secteurs sont suivis par l’industrie manufacturière et les entreprises actives dans les produits, techniques et services pour l’installation, l’entretien et l’exploitation de bâtiments, infrastructures et industries. Ce sont précisément les secteurs où il n’existe pas toujours de solutions techniques pour respecter les règles de distanciation sociale. Les chiffres les plus bas se constatent dans l’industrie du numérique (13 %) et le secteur des télécommunications (7%). Neuf entreprises sur dix se disent suffisamment soutenues par les mesures de chômage temporaire.

Comme point positif, on constate que les absences pour cause de maladie dans le secteur technologique diminuent légèrement, passant de 9,8 pour cent il y a deux semaines à 7 pour cent aujourd’hui. C’est principalement dans les secteurs des matériaux, d’une part, et dans ceux de l’aéronautique et de l’aérospatiale, de la sécurité et de la défense, d’autre part, que les travailleurs malades sont les moins nombreux. Dans le premier groupe, le nombre de travailleurs malades passe de 16,9 pour cent à 8,9 pour cent, et dans le deuxième, de 19,7 pour cent à 9,2 pour cent.

Agoria insiste en outre sur une mise en œuvre aisée des mesures bancaires. Ces mesures, qui revêtent une importance cruciale pour éviter une profonde récession, doivent faciliter l’octroi d’un crédit-pont par les banques aux entreprises qui rencontrent de problèmes de liquidités à cause de la crise du coronavirus.

Selon la dernière enquête d’Agoria, quatre entreprises technologiques sur dix occupant moins de 100 travailleurs font déjà appel à des mesures de soutien de nature financière et fiscale. Quatorze pour cent de toutes les entreprises technologiques connaissent déjà actuellement des problèmes financiers, à savoir une trésorerie insuffisante ou des problème d’assurance-crédit. Les entreprises soulignent également que les factures sont payées moins rapidement et soutiennent l’appel à éviter un effet domino au niveau des factures impayées.

L’enquête a été réalisée par téléphone entre le 7 et le 10 avril auprès de 333 entreprises technologiques, dont 92 PME, 120 entreprises de 50 à 150 travailleurs, 81 entreprises comptant entre 150 et 750 travailleurs et 40 entreprises occupant plus de 750 travailleurs. Parmi les entreprises interrogées, 40 pour cent sont issues de l’industrie manufacturière. Ces entreprises représentent ensemble 33 pour cent de l’emploi et 38 pour cent du chiffre d’affaires du secteur technologique en Belgique. Agoria renouvellera cette enquête toutes les deux semaines.

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Les services et positions d’Agoria portent sur la politique de gestion des talents, le développement de marchés, la réglementation, la digitalisation, les écosystèmes intelligents, l’infrastructure, l’industrie manufacturière, le climat, l’environnement et l’énergie. Avec « Be the change », Agoria mise fortement sur les effets bénéfiques de la digitalisation sur le marché du travail. Agoria est le sponsor principal de l’Agoria Solar Team, une équipe de 20 étudiants belges qui briguera à nouveau le titre de champion du monde de la conduite de voitures solaires en Australie en 2021. Agoria emploie environ 200 collaborateurs à Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi. Marc Lambotte est le CEO de l’organisation. Plus d’infos sur www.agoria.be.

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